La deuxième guerre mondiale et les événements de mai 1968 ont entraîné des évolutions de la société. Nous pensons qu’il est normal et bon que les nouvelles générations connaissent le mode de vie d’après la deuxième guerre mondiale.
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Nous vous présentons l’Espace Jeanne Garnier
Au début nous y venons parce qu’on nous le conseille, et après on veut y rester pour la journée, y revenir et développer ensemble les facultés intellectuelles et un peu d’activités physiques. Avant de venir ici, nous avions peur que ça fasse un peu hôpital. Mais ce n’est pas le cas, c’est totalement différent. Si vous vous sentez seul, mal dans votre peau, venez à l’Espace Jeanne Garnier qui va vous rééquilibrer. C’est un endroit où on est bien reçu où l’on peut parler avec des personnes qui ont les mêmes problèmes. Le fonctionnement de l’Espace Jeanne Garnier Le personnel est très sympathique, compétent, accueillant, aidant, calme. Dans un espace agréable, plaisant et neuf. Organisation de la journée : Nous sommes accueillis puis nous nous séparons selon ce que nous recherchons. Nous choisissons l’atelier, il y en a deux différents : atelier « blog » (site internet) ou atelier « douce France ». Enfin, nous passons à la revue de presse avant le déjeuner. Après le déjeuner, temps de détente s’intitulant « fil en aiguille » (lecture). Puis de nouveau deux ateliers (par exemple tai chi, écriture du journal). Après le goûter, le départ vers 17h. Ce que l’Espace Jeanne Garnier nous apporte Ici c’est plus psychologique que médical. Tout est dans la tête et le mental. C’est une détente, on oublie un peu les soucis quotidiens de la vie. Pour certains, ça peut être fatigant parce que ça fait travailler l’esprit. On vient pour se rencontrer et pour partager nos vies qui sont différentes. Une chose ouvre une porte à une autre. C’est un plaisir de revenir chez Jeanne Garnier, on s’y sent bien, détendu, et accueilli par des personnes jeunes, sympathiques que l’on aimerait revoir. La place des personnes âgées dans la société On est à un âge dans une extrémité de la société, pas conseillé, pas accueilli, ignoré, on ne compte pas. Mais dans Jeanne Garnier c’est commode, ça change notre vie courante. Quand on est à Jeanne Garnier, on est en compagnie, pas seul. On est tous de la même génération, on se comprend. C’est important de se sentir inclus dans la société quel que soit l’âge, sinon on n’existe plus. On vit dans la société avec les jeunes, on peut participer aux élections. Nous avons l’expérience de notre âge et avons vécu des choses que les générations qui suivent ne connaissent pas. Parfois ça peut éclairer les autres vers une ouverture si on peut raconter ce que l’on a vécu, ça fait du bien. L’âge c’est un état, il faut le prendre en compte dans notre façon de penser. On ne peut pas se séparer de notre âge. Il y a des écarts de génération, mais il faut qu’il y ait de la convivialité entre elles. On a envie de s’exprimer pour des choses générales et particulières, à transmettre aux jeunes générations. Les participants à l'Espace Jeanne Garnier Qu’est ce que la mémoire ? La mémoire est propre à chaque personne. C’est se souvenir de choses que nous avons vécues, vues, entendues, ressenties. Elle se manifeste en fonction de ce que nous sommes et des habitudes de chacun. Elle peut évoluer avec l’âge… diminuer, mais elle n’est jamais totalement perdue. La mémoire récente s’en va plus vite, la mémoire ancienne subsiste plus longtemps même si elle est parfois un peu confuse. Les émotions fortes fixent la mémoire. La perte de mémoire un handicap invisible. Vivre seul, avec des difficultés de mémoire et vivre avec quelqu’un, ce n’est pas la même façon de vivre. L’avantage de vivre seul, c’est que nous ne nous faisons pas disputer mais nous dialoguons peu, voire pas du tout. Parfois nous nous demandons si nous sommes encore capables de parler, dire des mots mais aussi dire une phrase qui a du sens. Le contact avec les gens, le partage, discuter, ça fait parfois du bien, c’est vivant, c’est être dans la vie. Si nous comptons sur quelqu’un pour tout faire (choix de ce que nous allons manger, faire la cuisine...), nous devenons larve. Si on nous apporte un steak alors que nous avons envie d’une escalope, nous risquons de ne pas être contents. Cela a l’air idiot mais tout est dans les détails, parce que la vie est une suite de détails ou d’événements. Parfois, nous n’avons pas le choix, il faut accepter les aides mais en gardant un minimum d’indépendance. Tant que nous en avons, nous ne sommes pas mort… nous vivons encore ! Nous sommes des personnes, pas des enfants ni des objets. Nous sommes des personnes qui avons vécu. L’aide est nécessaire mais elle doit être adaptée. Nous avons des difficultés mais personne ne peut le savoir puisque c’est un handicap invisible. Il y a des remarques qui font mal. Ce n’est déjà pas toujours évident, quand nous avons eu de la mémoire, d’accepter de la perdre. Il faut essayer de pallier aux pertes, à la diminution de la mémoire. Mais comment faire pour pallier au manque de mémoire ? Bien sûr cela dépend de chacun. Il n’y a pas de solution miracle. Mais chacun est en capacité de compenser à sa façon les troubles de mémoire. L’environnement (personnes, objets, lieux), l’humour (en riant de nos bêtises) et l’activité peuvent influer sur notre quotidien. Nous avons des difficultés de mémoire, mais n’en faisons pas toute une maladie ! … Le groupe de travail de l’Espace Jeanne Garnier |